Semaine de l'évaluation - Glocal 2025 - Présentation en ligne sur l'évaluation de la réforme de l'hydraulique rurale au Sénégal

Événement de réseautage | En ligne

À propos de l'événement

Je présente une contribution axée sur l’une des principales recommandations de l’évaluation de la réforme de l’hydraulique rurale au Sénégal : promouvoir et relancer la poursuite du processus de réforme selon une approche inclusive. Elle traite de la justice sociale dans la gestion des services d’eau potable et s’inscrit parfaitement dans le thème du Glocal 2025.
Les réformes de l’hydraulique rurale au Sénégal depuis 1999 ont permis de mieux définir les rôles et responsabilités des acteurs du système de gestion des systèmes AEP. La réforme de 2014, marquée par la création de l’OFOR, a limité la gestion communautaire avec les ASUFOR au profit de la professionnalisation de la gestion des services AEP par la mise en service de DSP. L’objectif de cette réforme est la satisfaction durable des besoins en eau potable par une amélioration de la qualité du service et la professionnalisation de la gestion. Cette réforme a induit de profondes mutations dans le cadre institutionnel des services d’eau potable : la DEM qui était chargée de l’exploitation, l’entretien et la maintenance du patrimoine a été dissoute au profit de l’OFOR, la CSPCSP prend le relais du PEPAM et de la CEP. Au niveau local, les DSP sont prévues pour remplacer toutes les structures communautaires de gestion des services d’eau potable.
Il est vrai que le cadre juridique de la création de l’OFOR dispose que l’exercice du service public d’eau potable en zone rurale se fait par délégation, il n’en demeure pas moins qu’il existe actuellement trois modes de gestion : gestion par les DSP, gestion par les ASUFOR et gestion transitoire par des gérants.
Le principal questionnement est dès lors comment réaliser l’une des principales recommandations de cette évaluation : promouvoir et relancer la poursuite du processus de réforme de l’hydraulique rurale selon une approche inclusive ?
Pour la réalisation de cette contribution, je me suis basée sur l’une des principales recommandations de cette évaluation à savoir une plus grande collaboration entre les délégataires et les usagers dans la gestion des services d’eau potable en milieu rural. Le rapport d’évaluation, les rapports de l’OFOR, ainsi que des productions des acteurs du secteur nous ont permis de faire cette contribution.
Les missions statutaires de l’OFOR concernent la gestion du patrimoine et le contrôle de l’exploitation. Dans la répartition des rôles et responsabilités, les services déconcentrés de l’hydraulique rurale doivent être impliqués dans le dépannage des systèmes AEP, l’encadrement et le contrôle des structures de gestion. Toutefois, les résultats de l’évaluation de la réforme de l’hydraulique rurale commanditée par le MEA en 2021 ont révélé que les services déconcentrés sont désormais rattachés à la DH et il n’a pas été prévu une formalisation de leur mobilisation par l’OFOR. La principale conséquence de cette situation est le faible pouvoir d’intervention des services déconcentrés face à certaines situations : pannes de forage, refus de payer la consommation d’eau. Ils ont montré les fortes réticences d’une frange de la population. D’ailleurs des SAEP qui devaient être incorporés dans des DSP se sont retirés, généralement sous l’influence de politiques, religieux ou leaders.
Même si des résultats probants sont notés dans la mise en service de certaines DSP, il importe de poser le débat pour une meilleure représentation et implication des usagers dans la gestion afin de promouvoir ce que les usagers appellent la justice sociale dans la gestion des services d’eau potable.
Cette contribution est posée au Glocal 2025 pour susciter le débat entre pairs évaluateurs afin d’avoir des contributions efficaces et pertinentes pour la promotion de la justice sociale dans la gestion des services d’eau potable en milieu rural au Sénégal.

Conférenciers

Nom Titre Biography
NDAO Aby Spécialiste en suivi-évaluation et capitalisation de projets Titulaire d’un DEA, j’ai renforcé mes compétences en suivi-évaluation de projets par des formations courtes durées en présentiel et en ligne. Je capitalise près de 20 ans d’expériences au sein du bureau d’études GERAD, dont près de 10 ans comme directrice de projets.

Sujets et thèmes

Évaluateurs Décideurs Société civile Gouvernance

Detailles de l'événement

Se connecter